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Bilan de la COP 26 : que retenir ?

Tous les pays du monde sont maintenant de retour au travail après avoir participé à la COP 26 à Glasgow, en Ecosse. Ils y sont restés près de deux semaines, mais qu’ont-ils obtenu ? Certaines choses positives sont sorties de cette conférence. Malheureusement, il y a eu beaucoup plus de décisions théoriques que de réalisations. Il est encore temps d’agir sur le changement climatique, mais l’espoir s’amenuise de COP en COP. Dans cet article, nous faisons le bilan de la COP 26, et nous revenons également sur le concept de COP, souvent méconnu.

Que doit-on retenir de la COP 26 ?

La COP 26 a permis aux Etats de prendre des engagements en faveur de la préservation du climat. L’objectif officiel est toujours de maintenir le réchauffement climatique à moins d’1,5 degré à l’échelle 2100. Mais, compte tenu de la faiblesse des promesses des acteurs mondiaux, ce projet semble de plus en plus irréaliste. Néanmoins, des engagements ont été pris à la COP 26, on vous les détaille point par point.

Fin de la déforestation dans de nombreux pays du monde

Une centaine de nations, dont celles qui abritent plus de 85 % des forêts du monde, se sont engagées à préserver leurs écosystèmes afin d’empêcher la déforestation. Les États-Unis, la France, la Chine et l’Australie ont tous signé ce traité, qui vise à mettre fin à la destruction des forêts d’ici à 2030.

L’objectif est d’éliminer l’exploitation forestière à l’échelle industrielle en dix ans. Le projet obtiendra 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros) de fonds publics et privés. Ces promesses avaient pourtant été faites par 38 pays en 2014. Par conséquent, à terme, il n’y aura plus que des plantations d’arbres. Le prélèvement d’un tronc donnera lieu à de nouvelles plantations.

Réduire les émissions de méthane : deuxième cause de l’effet de serre

Une centaine de pays, dont le Canada, le Japon, les États-Unis, l’Union européenne et le Brésil, ont signé un traité mondial sur le méthane qui prévoit une réduction de 30 % des émissions de méthane d’ici 2030. Ces pays – dont le Canada, le Japon, les États-Unis, l’Union européenne et le Brésil – représentent environ 40 % des émissions mondiales de méthane.

C’est le premier du genre, et les défenseurs du client espèrent qu’il aura des répercussions. Certains des plus grands émetteurs de méthane au monde, dont la Chine, la Russie et l’Inde, ont choisi de ne pas signer l’accord.

Vers une neutralité carbone des Etats

Lors de la COP26, un certain nombre d’efforts multilatéraux ont été déployés pour éliminer progressivement les combustibles fossiles. L’Inde, par exemple, a saisi l’occasion de prendre l’initiative en annonçant qu’elle sera neutre en carbone d’ici 2070 et qu’elle s’efforcera de réduire radicalement ses émissions d’ici 2030.

La France a officiellement rejoint l’accord visant à interdire les projets d’exploitation de combustibles fossiles sans capture de carbone. Les investissements dans ce secteur seront proscrits dès 2022. Une vingtaine de pays ont signé un accord le 4 novembre en ce sens.

Des voitures qui n’émettraient plus de carbone ?

Pour la première fois dans l’histoire des conférences des Nations unies sur le climat, la COP26 a réuni plusieurs ministres des transports, dont le Français Jean-Baptiste Djebbari, et a consacré une journée à ce secteur, responsable à lui seul de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

D’ici à 2040, toutes les nouvelles voitures vendues seront à zéro émission carbone, selon un groupe de 30 nations, régions et constructeurs automobiles qui se sont engagés à « travailler » à la réalisation de cet objectif.

Pas de compensation pour les pays pauvres

La déclaration finale publiée par la présidence britannique de la COP26 ne fait aucune mention d’un mécanisme spécifique visant à compenser les « pertes et dommages » subis par les pays les plus pauvres touchés par le réchauffement climatique, l’une de leurs principales revendications et l’un des points les plus controversés des négociations.

Ce sujet a fait l’objet d’un vaste débat car les pays pauvres estiment qu’ils n’auront jamais le droit à la croissance qu’ont eu les pays riches au XIX ème et au XX ème siècle. En plus de cela, beaucoup des pays les plus pauvres se retrouvent à être les premières victimes du réchauffement climatique. Montée des eaux qui menacent les archipels du Pacifique, désertification pour les pays du Sahel…

Les énergies renouvelables doivent être développées

À Glasgow, une coalition pour l’énergie propre a été formée. Elle comprend des agences gouvernementales, des organisations commerciales, des organisations internationales, des scientifiques, des Etats et des groupes de citoyens. Il s’agit du projet « Green grids » Il vise à accélérer la construction de grandes centrales solaires et à relier les réseaux électriques. Les États-Unis, l’Inde, le Royaume-Uni et la France sont membres du comité directeur.

Voici le bilan de la COP 26. Néanmoins, essayons maintenant de nous détacher de l’actualité pour nous poser la question de ce qu’est une COP.

Le mécanisme des COP:

En 1992, lors de la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), une série de « Conférences des Parties » a été mise en place pour faire avancer la lutte contre le changement climatique

La COP est une réunion importante. C’est aussi un moyen pour les nations qui ont signé cette convention d’évaluer leurs progrès et leurs engagements volontaires

Il ne s’agit pas d’une conférence internationale à part entière, puisque seuls les pays qui ont signé la convention sont autorisés à y participer.

Les décisions prises lors des COP ne sont pas contraignantes, contrairement à celles des autres organes des Nations unies. Cela signifie qu’elles ne peuvent pas être appliquées par des sanctions. Le droit international public ne donne pas de personnalité juridique véritable aux COP.

L’objectif des COP est d’examiner les politiques climatiques internationales et d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs, ce qui inclut la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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